Hélène Kudzia, bibliothécaire parisienne témoigne de la mise d’un service de portage à domicile accessible.
La médiathèque Marguerite Duras est l’un des deux pôles Lire Autrement du réseau et propose également le service Port’âge. Depuis l’origine nous avons bien sûr créé des liens forts entre ces deux spécificités de notre établissement.
En plus des personnes âgées et en situation de handicap du quartier, les jeunes en service civique dans notre bibliothèque se rendent au domicile de quelques personnes aveugles et malvoyantes (actuellement 9) et les accompagnent ponctuellement à la médiathèque si tel est leur souhait. Parce que les bibliothèques pôles Lire Autrement sont peu nombreuses, nos porteurs étendent un peu le territoire de leurs visites lorsqu’il s’agit de desservir des déficients visuels. C’est ainsi qu’ils se rendent à la Résidence Saint-Louis, attachée à l’hôpital des XV-XX, bien qu’elle se situe dans le 12e arrondissement.
Les jeunes en service civique apportent des documents variés aux déficients visuels : livres et revues en gros caractères, CD musicaux, DVD (notamment avec audiodescription ou DVD de concerts), livres audio et livres daisy.
Avant la mise en place du portage, nous proposons un temps d’échange avec ces personnes à la bibliothèque ; cela nous permet de leur présenter l’étendue de ce qu’on propose ; pour nombre d’entre elles le déplacement régulier jusqu’à la bibliothèque est trop fatigant ou trop compliqué, c’est pourquoi elles recourent au portage. Il arrive qu’elles reviennent sur place ponctuellement, par exemple pour l’action culturelle. C’est aussi lors de cette première visite à la bibliothèque que nous parlons de daisy. Si les déficients visuels ne connaissent pas encore ce format de lecture, nous le leur présentons en expliquant ses avantages, le cadre législatif dans lequel il s’inscrit, et nous parlons surtout du matériel de lecture. Nous accompagnons la découverte des lecteurs daisy, qu’il s’agisse d’appareils ou d’applications smartphone. La bibliothèque possède à cet effet des lecteurs daisy de différents modèles et des ipads-mini pour faire des démonstrations et des prêts de matériels, au même titre que les liseuses proposées au grand public.
C’est pour accompagner le jeune en service civique sur cette spécificité de la mission à Duras que nous faisons depuis plusieurs années un co-tutorat. Un binôme de tuteurs accompagne le jeune, l’un pour les aspects généraux et l’autre plus spécifiquement sur les besoins spécifiques des bénéficiaires aveugles et malvoyants.
Quand les mots manquent – Le rôle des bibliothèques dans l’accès à la lecture et à la langue française – prévues initialement en mars 2020, puis en avril 2021 en raison du contexte sanitaire, se tiendront finalement les 19 et 20 mai 2022 aux Champs libres à Rennes (35).
La question de la maîtrise de la langue française et de la lecture est un enjeu pour une société ouverte, accueillante et inclusive. Les bibliothèques et médiathèques françaises se sont résolument engagées, depuis plusieurs années, dans la mise en œuvre d’actions en faveur de la maîtrise de la langue française et d’initiatives en direction de publics empêchés et/ou éloignés du livre et de la lecture. Ces rencontres nationales permettront de mettre en lumière ces actions, de partager les connaissances et les pratiques professionnelles, de susciter les échanges et les projets, de diffuser nationalement les problématiques de l’accès à la lecture et à la langue française. Ces rencontres présenteront différentes initiatives portées dans les bibliothèques et médiathèques françaises autour des questions de l’accès à la langue française, de l’illettrisme, d’une signalétique adaptée, de la prise en compte de la dyslexie. Ces deux journées prendront la forme de conférences, table-rondes et d’un forum des initiatives. Organisateurs et partenaires Ces rencontres sont organisées par Livre et lecture en Bretagne en partenariat avec la Bibliothèque des Champs libres et en collaboration avec le ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France, Service du livre et de la lecture, et Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne), la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL), la Bibliothèque publique d’information (Bpi), l’Association des bibliothécaires de France (ABF) et l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).
L’Accessible Books Consortium (sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) lance aujourd’hui une nouvelle bibliothèque numérique mondiale destinée aux personnes empêchées de lire en raison d’un handicap. Le catalogue est le fruit de la mise en commun des collections de 5 bibliothèques spécialisées productrices de documents adaptés en Suisse, au Canada et en France. Le catalogue initial contient plus de 50 000 livres accessibles en français et plus de 12 000 en anglais.
Les personnes qui souhaitent télécharger, et sous réserve de répondre à la définition d’une personne empêchée de lire en raison d’un handicap, peuvent obtenir les identifiants utiles auprès de l’AVH pour la France (l’interface en ligne permet de faire cette démarche).
Les Bibliothèques de Nancy propose 3 journées d’ateliers et de rencontre autour de la dyslexie.
L’inscription à ces rendez-vous est gratuite sur http://bibliothequesdenancy.eventbrite.com
ATELIER 1 : Dyslexie et bibliothèque: collections et services adaptés Mardi 9 mars 2021 – 11h à 12h
Ce webinaire vous permettra de comprendre la création et l’utilisation d’un fonds spécifique à destination du public Dys.
– Pourquoi la création d’un fonds DYS ? ( partenariats, collections…)
– Le Facile à lire en bibliothèque
– Témoignage d’Esther Mercier
Intervenants : Stéphanie RENAUD (référente pour le fonds Facile à lire, Bibliothèques de Nancy – Médiathèque Manufacture), Emilie BRASSEUR (chargée de médiation auprès des publics spécifiques, Bibliothèques de Nancy – Médiathèque Manufacture) Esther MERCIER (enseignante en classe ULIS)
ATELIER 2 : La dyslexie : quelles difficultés à l’âge adulte et quel impact dans la vie professionnelle ? Mercredi 10 mars 2021 – 10h30 à 11h30
Ce webinaire abordera les impacts de la dyslexie sur le quotidien professionnel, il présentera des projets récents se focalisant sur l’inclusion des personnes dyslexiques dans leur emploi.
– Impact du trouble dans le monde professionnel
– Dispositifs d’accompagnement humain, matériel et technologique
– Inclusion dans le monde du travail Intervenants : Audrey Mazur-Palandre, psycholinguiste et ingénieure de recherche à l’Université de Lyon (Laboratoire d’excellence ASLAN et Laboratoire de Recherche CNRS ICAR), Valérie Vignais, Vice Présidente de Apedys-Essonne et membre du CA de la FFDys
ATELIER 3 : École inclusive : des ressources et des outils, proposé par l’atelier Canopé Mercredi 10 mars 2021 – 16h à 17h
Vous vous questionnez sur les outils utiles pour l’école inclusive ?
Ce webinaire vous permettra d’identifier, de comprendre, voire d’utiliser des ressources et des outils mis à disposition pour la communauté scolaire autour des différents troubles.
– Présentation de la plateforme Cap école inclusive
– Présentation de ressources et d’outils en lien avec différents troubles : les Dys, TSA, visuels et auditifs
– Échanges
Intervenants : Barbara Pierrat-Kloster (médiatrice documentation, Canopé 54) et Annie Schurter (médiatrice formation, Canopé 54)
ATELIER 4 : L’expérience de la Médiathèque Marguerite Duras autour du Daisy jeudi 11 mars 2021 – 11h à 12h
Ce webinaire vous présente l’histoire du format Daisy à la médiathèque Marguerite Duras ; une expérience pensée pour un public déficient visuel adaptable aux problématiques Dys.
– Histoire et contexte
– Matériels et collections
– Publics et médiations
Intervenante : Hélène Kudzia (responsable du Pôle Lire Autrement à la médiathèque Marguerite Duras, Mairie de Paris)
RENCONTRE : De la dyslexie au métier d’écrivain, Sophie Loubière nous raconte jeudi 11 mars – 14h à 15h30
Lors de cette rencontre en webinaire, Vincent Midolo, orthophoniste, interrogera Sophie Loubière sur son parcours de dyslexique, ses difficultés et surtout ses réussites. Dans le cadre de la résidence d’auteure de Sophie Loubière à la Bibliothèque Stanislas.
2020, une année complexe qui n’a pas épargné l’ABF : • report à deux reprises du congrès national ; • publications, plus de format papier ! Bibliothèque(s) et le dernier Médiathèmes uniquement en format PDF ; • annulation des journées d’étude ; • fermeture d’un groupe régional et de son site de formation ; • moins de 2 000 adhérent·e·s ! le nombre baisse chaque année alors qu’une association se doit d’être forte en nombre pour faire entendre sa voix.
Mais 2020 est aussi marquée par des actions fortes de l’ABF pour faire face : • mise en place d’une veille et d’une permanence par mail de la commission RH ; • ouverture d’un dialogue régulier avec le ministère afin d’organiser aux mieux la réouverture de nos établissements ; • création de biblio-covid.fr pour accompagner les bibliothèques durant les confinements et déconfinements ; • publication de communiqués pour défendre la profession ; • maintien des cours de la formation d’auxiliaire de bibliothèque malgré la pandémie ; • partenariat étroit avec les autres associations professionnelles.
Tout cela a été possible grâce à une mobilisation massive des membres de l’ABF pour nous accompagner et répondre au mieux à nos interrogations tout au long de cette année. Un grand merci à vous tou·te·s qui faites vivre l’association. Plus que jamais en 2021, nous avons besoin de votre soutien, adhérez à l’ABF !
Le Centre Exception handicap vous convie à la Bibliothèque nationale de France le vendredi 13 novembre 2020 pour une matinée d’information destinée aux utilisateurs de PLATON, suivie d’un atelier sur la réutilisation des adaptations.
Les interventions de la matinée seront retransmises en direct. Si vous souhaitez assister à cette retransmission, inscrivez-vous à la matinée «en ligne» dans le formulaire d’inscription pour recevoir le lien d’accès aux vidéos.
Matin : Séance plénière (Petit auditorium/ retransmission en ligne)
9h30-9h40 : Introduction
9h40-10h00 : Rappel des obligations légales et de leur traduction dans le Guide de bonnes pratiques (Rodolphe Sellier, Ministère de la Culture)
10h00-10h15 : Bibliothèques accessibles et habilitation «Exception handicap» (Vanessa van Atten, Ministère de la Culture)
10h15-10h35 : Recommandations de sécurité informatique (Véronique Béranger et Abdou Thioune, BnF)
10h35-11h00 : Les fonctionnalités développées en 2020 et les projets à venir sur PLATON (Benjamin Goldenstein, BnF)
11h00-11h20 : Pause
11h20-11h50 : Les bonnes pratiques sur PLATON (Centre Exception handicap, BnF)
11h50-12h30 : Échange avec les participants
Après-midi : Atelier (Salle des commissions 70)
14h30-16h30 : Échanges sur les questions qui se posent après deux ans de dépôts de fichiers adaptés sur PLATON : formats (référentiel…), caractéristiques utiles (structuration…), désherbage des doublons, freins à la mutualisation.
Informations pratiques :
Accès libre, sur inscription.
Lieu : Bibliothèque nationale de France, Quai François-Mauriac, 75013 PARIS
Nous avons eu l’honneur de nous voir confier le dossier du numéro 100 de Bibliothèque(s). Intitulé “+ de 100 idées pour changer le monde ta bib !”, le dossier compte 178 idées qui témoignent du dynamisme sans cesse renouvelé des bibliothèques, et de la nécessaire adaptation de nos métiers à la société !
Nous avons essayé de relever le défi d’un non-inventaire à
la Prévert, en essayant de couvrir au mieux tous les sujets, pour toutes les
compétences et pour tous les budgets… Nous avons reçu pour cela l’aide de
nombreux·euses bibliothécaires qui nous ont proposé des idées et envoyé des
informations précieuses. Merci à elles et eux !
Parmi ces idées, nous avons eu à cœur de citer des exemples illustrant les problématiques d’accessibilité en bibliothèque pour les publics empêchés, en situation de handicap ou d’illettrisme, valeurs que défend la commission AccessibilitéS de l’ABF.
Nous vous proposons donc ici quelques extraits de ce numéro
sur ces thématiques, en guise d’ “apéritif de confinement”, en attendant
d’avoir le numéro papier dans les mains… 🙂
En espérant que cela vous donne de l’inspiration et des
envies de changer… votre bibliothèque… puis le monde !
Nathalie Étienne et Amandine Jacquet
Voici les codes que nous avons utilisés pour mentionner les
bibliothèques : Nom de la bibliothèque ou Commune (Type, (Communauté de)
Communes, Département ou Pays, Nombre d’habitant·e·s).
Les types de bibliothèques ont été codés de la façon
suivante :
BP : Bibliothèque publique
BD : Bibliothèque départementale
#2 Un espace identifié “facile à lire”
Un espace pour tous et toutes qui présente de face, une sélection d’ouvrages « Faciles à lire », choisis pour leurs critères d’accessibilité et de lisibilité, à la médiathèque de Pierresvives (BD, site ouvert aux publics, Montpellier, Méditerranée Métropole, Hérault, 465 100 hab.). Ces livres bénéficient d’un accompagnement auprès des publics en fragilité linguistique : personnes en situation d’illettrisme, de français langue étrangère, d’alphabétisation, d’empêchement ou de handicap, etc. Un logo permet de les identifier facilement.
Voir aussi le Communiqué Facile à lireet d’autres articles concernant Facile à lire sur le blog Accessibib.
#8 Une histoire par téléphone
La bibliothèque de Toronto (BP, Canada, 2 700 000 hab.,)
propose aux enfants de 3 à 12 ans d’écouter gratuitement une histoire par
téléphone à tout moment de la journée en appelant le service Dial-A-Story
(“Appelle une histoire”) de la bibliothèque. 16 langues sont disponibles. Des
magnets offerts avec les coordonnées téléphoniques sont à disposition sur les
étagères des sections jeunesse des bibliothèques de Toronto.
Découvrez d’autres idées pour aider les enfants à accéder à la
littérature jeunesse dans le numéro 100 de Bibliothèque(s). Vous y trouverez
par exemple : des chapeaux à histoires (#7),
un Bibphone (#9), ou encore des petits défis à relever seul.e ou en
famille (#11) !
#29 Mallettes adaptées aux DYS
Le réseau des bibliothèques publiques de Suède a mis en
place «L’étagère de la Pomme» (Äppelhyllan) : c’est un fonds spécifique pour
les enfants avec des besoins spéciaux (dyslexie, difficulté d’apprentissage de
la lecture, apprentissage de la langue des signes…) comprenant entre autres
des livres tactiles et des mallettes thématiques contenant un livre, la peluche
du personnage de l’histoire et des fiches avec les mots et les images de
l’histoire.
Les mallettes sont prêtées aux familles avec des enfants DYS
ou en situation de difficulté dans l’apprentissage de la compétence lecture, et
aux professionnel·le·s concerné·e·s.
D’autres types de prêts en sacs, sacs à dos ou en mallettes à découvrir
dans le numéro 100 de Bibliothèque(s).
Lire des articles sur les propositions des bibliothèques concernant les personnes dyslexiques sur le blog Accessibib.
#38 Lire au chien
Afin d’aider les enfants à développer leurs compétences en
matière de lecture, ou même dans le cadre de programmes de lutte contre
l’illettrisme, certaines bibliothèques proposent de faire la lecture à un
chien. En effet, « le chien est une présence vivante qui, contrairement à
l’être humain, ne juge pas, ne corrige pas. Lorsqu’on est sans cesse arrêté par
les enseignant·e·s, les parents, les orthophonistes, cela n’encourage pas à
poursuivre. Le chien offre une écoute bienveillante, chaleureuse, l’enfant est
soutenu dans l’effort. », souligne Sophie Jacques, directrice de la médiathèque
d’Illkirch Graffenstaden (BP, Bas-Rhin, 26 800 hab). Cette bibliothèque a invité un chien et sa médiatrice
à venir rencontrer les publics ponctuellement en 2016-2017.
Mais ce service est généralement proposé de manière pérenne
et régulière en bibliothèque, comme à Sello (BP, Helsinki, Finlande, 642 000
hab.), Halifax (BP, Canada, 390 100 hab.), Tallinn (BP, Estonie, 426 500 hab.)
et le Comté d’El Paso (BP, Colorado, USA, 650 200 hab.). Les Finlandais ont
même adapté le concept avec des “vaches de lecture” pour les visites scolaires
à la ferme…
#73 Des outils pour un confort visuel
[…] La BML (BP, Lyon, Rhône, 516 100 hab.) propose un
panel d’outils adaptés aux personnes qui lisent difficilement l’imprimé. Des
scanners et logiciels de reconnaissance de caractères, des machines à lire qui
numérisent tout document imprimé avant d’en faire la lecture grâce à une voix
de synthèse, et des loupes numériques : en posant la loupe sur le document à
lire ou en utilisant la fonction photo pour capter une image à distance, il est
possible de grossir et modifier l’affichage (choix du grossissement, couleurs
de fonds et de texte, contraste et luminosité… ).
Vu aussi à la médiathèque du pays de Lunel (BP, Hérault, 25
000 hab.).
De manière plus générale, les bibliothèques s’engagent à
favoriser l’accès des personnes en situation de handicap à l’ensemble de leurs
espaces et services, à travers la mise à disposition de collections et de
matériels adaptés, des espaces et une programmation culturelle accessibles,
ainsi qu’un service de médiation. C’est le cas du département « Lire autrement
» de l’Alcazar (BP, Marseille, Bouches-du-Rhône, 862 000 hab.) et de l’espace
Borges des Champs-Libres (BP, Rennes, Ille-et-Vilaine, 215 000 hab.) qui
proposent une informatique adaptée et des collections spécifiques : plage et
imprimante braille, téléagrandisseur, scanner avec reconnaissance de
caractères, machine à lire, loupes, lecteurs Daisy, logiciels et ressources
numériques…
Retrouvez un exemple de communication décalée pour les appareils Victor
(format Daisy #178) dans le numéro 100 de Bibliothèque(s).
Lire des articles relatifs aux personnes en situation de déficience visuelle en bibliothèque sur le blog Accessibib.
#110 Garder le lien malgré l’incarcération
L’accessibilité ne se limite pas à des questions de bâtiment
ou de format de documents. Cette problématique est fortement corrélée à la
question des publics empêchés et peut déboucher sur des initiatives liées au
maintien du lien parents-enfant en cas d’incarcération. La bibliothèque de
Brooklyn (BP, État de New York, USA, 2
533 000 hab.) organise la lecture
d’albums entre enfants et parents en prison, par écran interposé, appelée
«TeleStory». Un programme similaire a été implanté à New York (BP, État de New
York, USA, 8 623 000 hab.) : visant à améliorer les compétences en lecture tout
autant que les relations entre les parents incarcérés et leurs enfants, le
programme «Daddy & Me» (et «Mommy & Me») invitait les parents à
enregistrer une histoire lue à voix-haute sur un CD qui était ensuite envoyé à
l’enfant.
Lire des articles relatifs aux bibliothèques de prison sur le blog AccessibilitéS.
#113 Un accompagnement aux démarches e-administratives
Pour accompagner les publics dans leurs démarches
administratives en ligne mais aussi les aider à la rédaction et la mise en
forme de courriers, CV, lettre de motivation…, des permanences administratives
hebdomadaires sont assurées par une écrivaine publique numérique à la
bibliothèque Anne Frank (BP, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, 70 000 hab.) ou
par des bibliothécaires (formé·e·s) à Valence Romans Agglo (BP, Drôme, 223 000
hab.) et à Signy-l’Abbaye (BP, Ardennes, 1 400 hab.).
Vu aussi à la BMVR (BP, Marseille, Bouches-du-Rhône, 862 000
hab.) où une association de bénévoles intervient pour tous types de courriers,
y compris personnels. En complément, la bibliothèque de Pantin (BP, Seine-Saint-Denis, 55 000 hab.) propose une aide à la préparation
d’entretiens d’embauche, et l’animatrice multimédia de Cazals (BP,
Cazals-Salviac, Lot, 5 300 hab) propose
une aide à la déclaration d’impôts en
ligne.
#115 Une bibliothèque mobile pour les sans-abri
« Street Books » est une bibliothèque mobile à vélo, au
service des sans-abri de Portland (BP, Oregon, USA, 3 831 100 hab.). Ceux et
celles qui l’animent sont des bénévoles qui vont à la rencontre des personnes
vivant dans la rue. Les nouveaux·elles adhérent·e·s reçoivent une carte de
bibliothèque sans être tenu·e·s de présenter une preuve d’adresse ou d’identité.
Au départ, les sceptiques ont déclaré que les livres ne seraient pas
restitués. Même si les sans-abri ont des
préoccupations plus urgentes que de rendre un livre de bibliothèque, il s’avère
que ça fonctionne plutôt bien, avec un taux de rendu élevé parmi les
usager·ère·s régulier·ère·s. Et si parfois certains ouvrages ne sont pas rendus
(pluie ou vol), aucune pénalité ne leur est demandée. Chaque retour de livre
est un moment fort à célébrer. C’est pourquoi les usager·ère·s sont invité·e·s
à être photographié·e·s, pour alimenter
une page du site.
Vu aussi à Bruxelles,
avec l’association Douche Flux.
D’autres actions au plus près
des publics (dans les piscines et les parcs #169, dans la rue #168 à vélo #171 ou en bibliobus
#172…) à découvrir dans le numéro 100
de Bibliothèque(s).
#117 Une heure du conte inclusive
BAnQ (BP, Québec, 542 000 hab.) propose régulièrement aux
enfants qui ont des besoins particuliers ou qui ont été diagnostiqués dans le
spectre de l’autisme, de participer à cette heure du conte interactive ouverte
à tou·te·s. La·le bibliothécaire présente aux participant·e·s l’horaire visuel
à l’aide de pictogrammes, puis propose une lecture animée d’une histoire. La
Chasse à l’ours de Michael Rosen a par exemple, été sélectionnée en raison de
son contenu répétitif qui permet d’anticiper les événements dans l’histoire.
Six lieux visités à travers l’histoire avec six sachets à manipuler et à
sentir. En fin de séance, un court métrage de sensibilisation à la différence
est présenté aux participant·e·s. L’heure du conte se termine avec la
fabrication d’un bricolage avec différentes matières à toucher. […]
Lire des articles relatifs à l’accueil des personnes autistes en bibliothèque sur le blog Accessibib.
#118 Des séances de cinéma en audiodescription
À Bourges (BP, Cher, 65 500 hab.), la bibliothèque propose
des séances « Voir avec les oreilles » qui font se rencontrer des personnes
non-voyantes et malvoyantes, et le grand public qui accepte de se bander les
yeux durant le film. Un court-métrage est projeté en audiodescription. À
l’issue de cette première projection, chacun·e exprime son ressenti et ce
qu’elle·il a imaginé. Une deuxième projection suit avec les images et le
bandeau retiré. Des échanges sur les différences de ressenti s’engagent entre les
publics. C’est l’occasion pour les personnes non/malvoyantes de témoigner sur
leur quotidien et pour l’équipe, de présenter les médias accessibles aux
non-voyant·e·s disponibles à la médiathèque : films en audiodescription équipés
en braille, livres tactiles et en braille, livres lus… L’objectif de ces
séances est de sensibiliser, de dédramatiser, et de briser l’isolement des
personnes non-voyantes et malvoyantes, tout en leur rendant accessible la
culture au sein des bibliothèques.
Vu aussi à Dijon (BP, Côte-d’Or, 155 000 hab.) et
Montpellier (BP, Méditerranée Métropole, Hérault, 465 100 hab.).
Lire des articles relatifs aux personnes en situation de déficience visuelle en bibliothèque sur le blog Accessibib.
#170 Des livres dans les halls d’immeubles
Une planche, deux tréteaux, quelques cartons, le SMAE,
Service médiation et action éducative des bibliothèques de Rennes (BP,
Ille-et-Vilaine, 215 000 hab.) organise depuis plusieurs années l’opération «
Bibli-hall ». Ce projet construit en partenariat avec les bailleurs sociaux
Aiguillon construction et Archipel habitat ne peut se dérouler sans
l’implication de l’agent de proximité ou d’un collectif d’habitants, acteurs
essentiels dans la relation avec les résidents des immeubles. Plusieurs fois
par an, de 16h à 19h, l’équipe bibliothèque s’installe dans les halls
d’immeuble et propose le prêt gratuit d’ouvrages. Ces rendez-vous réguliers
sont devenus incontournables pour des habitants qui n’osent pas toujours
franchir les portes des bibliothèques. Une action mise en valeur en début
d’année dans les abribus de la ville.
D’autres actions hors-les-murs à découvrir – entre autres ! – dans le
numéro 100 de Bibliothèque(s) avril 2020.
Après avoir travaillé à la bibliothèque municipale de Valence, Nathalie Étienne occupe désormais un poste d’assistante à la Médiathèque Départementale de la Drôme à CREST (site ouvert aux publics). Elle est responsable du secteur musique et de la communication. Amateure de street art, elle y a organisé divers événements (Yarnbombing, Inside Out Project). Son compte Instagram @knittie_librarian est le reflet de cet intérêt. Elle a collaboré avec Amandine Jacquet à élaborer le dossier « + de 100 idées pour changer ta bib» du numéro 100 de la revue Bibliothèque(s) (ABF, 2020).
Bibliothécaire et formatrice, Amandine Jacquet a travaillé en bibliothèques municipales et départementales, puis à l’Enssib, avant de devenir formatrice et consultante pour les bibliothèques. Elle est membre de la commission internationale de l’ABF et de la section Management des Associations de Bibliothèques (MLAS) de l’IFLA. Elle a coordonné l’ouvrage Bibliothèques troisième lieu (ABF, 2e édition revue et augmentée en 2017, publication en italien 2018), ainsi que l’ouvrage Concevoir une bibliothèque rurale (ABF-ABD, 2018). Elle a collaboré avec Nathalie Étienne à élaborer le dossier « + de 100 idées pour changer ta bib» du numéro 100 de la revue Bibliothèque(s) (ABF, 2020).
L’Enssib propose un stage de formation continue « Accessibilité numérique en bibliothèque », les 22 et 23 juin à Villeurbanne :
Ce stage est gratuit pour les personnels
territoriaux, ainsi que pour les agents relevant du ministère de
l’Enseignement supérieur et du ministère de la Culture.
Publics visés : Agent.e.s en charge du numérique dans leur bibliothèque (territoriale ou d’enseignement supérieur).
Objectifs :
Connaitre les besoins des personnes empêchées ou éloignées du numérique et le cadre juridique encadrant l’accessibilité numérique.
Savoir contribuer de façon accessible sur le web.
Connaitre les recommandations pour la préparation d’un cahier des charges incluant l’accessibilité numérique.
En cas d’impossibilité de réaliser ce stage en présentiel, l’Enssib étudiera toutes les possibilités pour proposer une alternative à distance.
La question de la maîtrise de la langue française et de la lecture est un enjeu pour une société ouverte, accueillante et inclusive. Les bibliothèques et médiathèques françaises se sont résolument engagées, depuis plusieurs années, dans la mise en œuvre d’actions en faveur de la maîtrise de la langue française et d’initiatives en direction de publics empêchés et/ou éloignés du livre et de la lecture.
Ces rencontres nationales permettront de mettre en lumière ces actions, de partager les connaissances et les pratiques professionnelles, de susciter les échanges et les projets, de diffuser nationalement les problématiques de l’accès à la lecture et à la langue française. Ces rencontres présenteront différentes initiatives portées dans les bibliothèques et médiathèques françaises autour des questions de l’accès à la langue française, de l’illettrisme, d’une signalétique adaptée, de la prise en compte de la dyslexie. Ces deux journées prendront la forme de conférences, table-rondes et d’un forum des initiatives.
Un programme en FALC (Facile à lire et à comprendre) est en cours de réalisation.
PROGRAMME JEUDI 26 MARS
9h30 : Accueil des participants
10h : Ouverture des rencontres par un représentant du ministère de la Culture
10h15 : Quand les mots me manquent Introduction des rencontres par : Anne Partiot, vice-présidente de l’Anapedys (association des parents d’enfants dyslexiques), Jean-Marie Bessa, chercheur en psychologie, professeur honoraire des universités
11h : Table ronde Agir pour l’accès de tous à la lecture et à la langue française. Animée par Geneviève de Maupeou, BPI Marine Bedel, directrice et Rémi Nouvène, service médiation et accessibilité, bibliothèque des Champs Libres de Rennes, Delphine Dutrieux, mère d’une jeune fille avec d’importantes difficultés de lecture fréquentant la médiathèque de Broons (22), Jean-Rémi François, directeur de la bibliothèque départementale des Ardennes, Viviane Fredou, directrice de la médiathèque L’hirondelle de Broons (22), Hélène Journaud, responsable de la Bibliothèque des relais lecture, Bibliothèque municipale de Grenoble,
12h30 : déjeuner libre
14h30 – 17h30 : Forum
Editeurs bretons proposant une offre éditoriale adaptée : – Editions Goater et 10 doigts Cie – Editions Lescalire – Ideographik
Structures mettant en place des projets et proposant des ressources pour l’accès la lecture : – ADAPEI 35 – Association des Bibliothécaires de France (ABF) – Bibliopass – Bibliothèque nationale de France (BNF) – Bibliothèque publique d’information (Bpi) – Livre et lecture en Bretagne – Médiathèque Valentin Haüy – Pôles sourds de la ville de Paris
Organismes liés à la lutte contre l’illettrisme : – Agence nationale de lutte contre l’illetrisme (ANLCI) et Ceregard (Centre de ressources gardois pour la maîtrise des savoirs de base) – CLPS, centre de formation professionnelle en Bretagne
Structure proposant des ressources pour les personnes allophones : – Langues et communication (Rennes)
PROGRAMME VENDREDI 27 MARS
9h : Accueil des participants
9h30 – 12h30: Ateliers
Deux créneaux proposés et deux ateliers au choix par participant : 9h30 – 11h et 11h – 12h30
Atelier 1 : Transcrire un document en FALC (Facile à lire et à comprendre) avec l’UNAPEI
Atelier 2 : Mieux accueillir les publics allophones avec la bibliothèque des Champs Libres de Rennes, la médiathèque de Vézin-le-Coquet (35) et la Bpi
Atelier 3 : « Facile à lire » : sélection et médiation avec Françoise Sarnowski – Bibliopass, la médiathèque de Broons (22) et le Ceregard.
Atelier 4 : Des outils pour le public sourd avec la bibliothèque de Sotteville-les-Rouen, l’expérience Byblos (Toulouse) et les pôles sourds de la ville de Paris. Atelier interprété en langue des signes en français (LSF)
Atelier 5 : L’accueil des jeunes Dys en bibliothèque avec les médiathèques de Lorient (56) et la médiathèque de Landerneau (29).
Atelier 6 : Pictogrammes : comment les utiliser pour un accueil de tous et une communication inclusive ? avec Hélène Gerber (graphiste) et les médiathèques de Carnac et d’Hennebont (56).
Atelier 7 : Visite de la bibliothèque des Champs Libres.
12h30 : Déjeuner libre
14h : Les ressources d’accessibilité avec Laurette Uzan, responsable de la médiathèque Valentin Haüy
14h30 : Table ronde : Mettre en œuvre des partenariats et de mobiliser des ressources extérieures Claire Extramiana, Ministère de la Culture/DGLFLF Jean-Rémi François, commission ABF AccessibilitéS Aveline Jarry, Centre Ressource Illetrisme (CRI) Juliette Sançois, UNAPEI Animation : Hélène Brochard, commission ABF AccessibilitéS.
16h : Clôture des rencontres Christian Janin, président de l’ANLCI
Auvergne-Rhône-Alpes Livre et Lecture propose une ressource à destination de l’ensemble des professionnels du livre pour s’informer ou perfectionner ses connaissances en matière d’accessibilité numérique.
Au sommaire :
Cadre légal
Aides au financement, structures référentes et ressources
Exemples de projets développés en Auvergne-Rhône-Alpes
Et aussi :
Présentation des formats
Outils pratiques et techniques
Règles de rédaction pour un contenu écrit accessible
Conseils aux éditeurs et bibliothécaires pour le développement d’une offre de livres numériques accessibles
Cette publication est disponible au format PDF ainsi qu’au format .doc à télécharger ici, et à la demande en version imprimée, envoyez un mail avec vos noms et adresse postale à : contact@auvergnerhonealpes-livre-lecture.org